Détail de l'album

  • DATE DE PUBLICATION /26 septembre 2022
  • LABEL /Brennus Music
  • FORMAT /EP, CD et Digital

Notre avis

Être un fan de Wild West réclame de la patience. Beaucoup de patience. 17 ans après leur dernier album (sorti donc en 2005), les voici de retour avec « The Great Work ». Autant vous le dire immédiatement, cette longue période n’a aucunement entamé leur enthousiasme. D’entrée de jeu, le quatuor nous envoie une première salve incandescente (Burn’ Em All). On se réjouit de vite constater que cette piste d’ouverture n’est pas l’arbre qui cache la forêt mais qu’elle annonce bel et bien le retour d’un groupe véloce et conscient de ses possibilités.

Le jeu de guitare d’Erik Dominech est vif et percutant, les riffs sont mordants et d’une indécente efficacité, la paire rythmique assurée par Bryan Rondeau à la basse et Tof Rossini à la batterie est au diapason, tandis qu’au chant André Fuciarelli assomme tout sur son passage. Accoutumance garantie. Coutumier d’un certain goût du risque, les nantais nous pondent ici un futur classique, à prendre dans les deux sens du terme. A savoir, dans son format qui ne cherche pas l’extravagance, et dans sa qualité qui tend à épouser les formules qui ont fait les beaux jours du Heavy Metal.

Au fur et à mesure, ils égrènent méticuleusement tout ce qui fait la force de ce courant musical, au point d’en devenir un porte-parole. Ils remettent les pendules à l’heure et démontrent avec force une certaine élégance. Wild West n’a nullement l’envie de tergiverser et varie les plaisirs en levant le pied de temps à autre pour mieux nous happer. La réussite de « The Great Work » tient aussi à la variété des ambiances que l’on croise au travers des titres et réussi donc l’exploit de cocher toutes les cases.

Sans qu’aucun point de rouille ne vienne stopper la machine, ils traversent le temps et l’espace pour défendre leur musique. « The Great Work » est un disque qui ne peut qu’imposer le respect. Sortir un effort studio de cette qualité après tant d’années de silence est admirable. De la production, incroyablement soignée, à la prestation magistrale des musiciens (et la voix toujours bluffante d’André Fuciarelli), rien ne peut être remis en cause. Bravo !

Arno Jaffré