Notre avis
Certains donneurs de leçons assurent que c’est dans l’épreuve où l’on mesure la grandeur humaine. C’est triste à convenir mais pour l’heure, ils ont entièrement raison et ce ne sont pas les événements tragiques auxquels nous avons tous et toutes été récemment confrontés qui vont y changer quoique ce soit. L’humain a cette capacité maladive de s’autodétruire pour rebondir ensuite et nous démontrer que finalement, cela fait parti d’un processus inévitable. Je reste quand même perplexe car cela ne reflète aucunement ma façon de voir et de vivre les choses.
Je suis athée, apolitique et je ne m’en porte pas plus mal, merci ! Parmi les nombreux centres d’intérêt qui me poussent au quotidien, il y a la musique et je vous propose aujourd’hui un petit séjour aux Etats-Unis sans débourser le moindre centime. Ok, je vois que cela vous tente alors découvrons ensemble le dernier album de The Dead Daisies. Si il est habituel de considérer ses musiciens comme un super groupe, ce « Burn It Down » s’impose comme leur album le plus abouti (Le précédent « Make Some Noise » étant déjà bien fourni en la matière).
Ses leaders font ici étalage de leurs talents de compositeurs et d’interprètes de très haut niveau, et nous délivrent une oeuvre à la fois variée et d’une cohérence sans faille. Ils ne sont pas là pour amuser la galerie, et l’enthousiasme déclenché par ce quatrième disque laisse place au fur et à mesure à un immense respect artistique pour ce line-up incroyable. Avec des anciens membres de Dio, Ozzy Osbourne, Thin Lizzy, Mötley Crüe, Whitesnake, Journey…et aux manettes le producteur Marti Frederiksen (Aerosmith, Def Leppard, Buckcherry), on ne pouvait qu’espérer un recueil de titres aussi bons les uns que les autres. Et c’est le cas, sans aucune hésitation.
Ils déploient également un savoir-faire à toute épreuve, une énergie contagieuse et devraient s’emparer sans problème de votre talus (os du pied) et de vos vertèbres dorsales pour ne plus vous lâcher. L’ensemble des pistes s’enchaîne tellement bien que l’on en vient à trouver le temps trop court, et même si certains trouveront le style classic hard-rock un peu daté, il n’en demeure pas moins qu’il se dégage ici un charme certain, celui de l’innocence d’une formation encore jeune malgré tout, et symptomatique d’une époque révolue mais qui refait surface depuis peu. « Burn It Down » est une confirmation efficace du talent de la bande à Doug Aldrich, John Corabi, Marco Mendoza et David Lowy (avec en bonus l’arrivée du très efficace Deen Castronovo à la batterie). Il parait évident que The Dead Daisies possède un potentiel commercial énorme.
Sa facilité à composer des chansons accrocheuses en atteste et on sent qu’il ne manque plus grand chose pour que ce All Star Band explose à une très large échelle (voilà bien une association de bienfaiteurs qui parait promise à une grande destinée). L’efficacité et la spontanéité semblent être les maîtres mots de cet opus et pour cela, ils réussissent le parfait condensé entre différentes époques de leurs carrières respectives et quelques influences extérieures parfaitement utilisées. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises tant cet album est une véritable caverne aux trésors dont la variété des sonorités et des thèmes ne nuit pas à l’unité, ainsi que le parfait remède aux moments de blues que la vie peut parfois nous réserver.
Au final, neuf compositions originales et deux reprises (« Bitch » – Rolling Stones et « Revolution » – The Beatles) qui nous laissent l’agréable sensation d’avoir vécu une véritable cure de jouvence.
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