Notre avis
S’il y a bien un domaine dans lequel le groupe Scorpions a su faire chavirer les cœurs, y compris des réticents au hard rock, c’est bien grâce aux slows, aux chansons qui vous prennent par les sentiments. Voici pourquoi, ils ont sélectionné les plus belles et les plus légendaires pour constituer leur opus sorti le 24 novembre dernier.
Le propos de cet album reprend toutes les plus grandes ballades qu’ils ont composées et interprétées (avec « Wind of Change » et « Still loving you » immense succès en France où ce single se vendra à plus de 1,7 millions d’exemplaires), mais également, avec en exclusivité trois nouvelles chansons (« Follow Your Heart », « Always Be With You », « Melrose Avenue », ainsi qu’un nouvel enregistrement acoustique du hit « Send Me An Angel »). Ces compositions les ont propulsés en tête des charts pendant plusieurs semaines, et en 40 ans de carrière, le plus célèbre des groupes de hard rock allemand a sorti pas loin d’une vingtaine d’albums et en a vendu plus de 100 millions à travers le monde.
Ils sont connus comme les « maîtres incontestés » de la power ballad, et à l’écoute de « Born To Touch Your Feelings », on comprend pourquoi ! Prenons par exemple « Wind Of Change » sorti en 1990 sur l’album « Crazy world« et porté par un clip sublime mêlant des images du groupe en concert et celles de la chute du mur de Berlin, qui finalement ne parle pas de la chute du mur de Berlin. Le morceau prend racine en fait en 1988 pendant la tournée de l’album « Savage Amusement« . A ce moment-là, c’était un rêve pour eux de jouer en Russie, faire quelque chose de juste et de beau pour ce peuple, et réconcilier les nations par la musique. Amener du rock & roll et de l’amour plutôt que des tanks et des armes. L’année suivante le groupe revient pour le Moscow Music Peace, le premier festival de musique rock occidentale donné dans le bloc soviétique. A leurs côtés : Bon Jovi, Mötley Crüe et Jam. Klaus Meine est bouleversé par les changements dans le bloc soviétique en à peine un an, et c’est ce changement de Leningrad à Moscou qui a inspiré ce morceau.
Quant au sifflement, Klaus Meine en a eu l’idée alors qu’il n’avait pas son instrument a portée de main, et l’a donc sifflé aux autres membres du groupe qui ont décidé que c’était parfait comme ça. Le seul problème c’est qu’en studio, producteurs et directeurs artistiques n’aimaient pas ça et voulaient absolument le remplacer par de la guitare. Le groupe a dû se battre pour garder ce sifflement. Une improvisation qui a si bien fonctionné que le titre sera numéro 1 dans 10 pays avec plus de 15 millions d’exemplaires vendus. Voilà pour la petite histoire. Il ne vous reste plus qu’à (re)découvrir ces compositions qui ont donné leurs lettres de noblesse à un style parfois décrié.
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