Détail de l'album
- DATE DE PUBLICATION /26 octobre 2018 aux USA
- LABEL /Entertainment One
- FORMAT /EP, CD et Digital
Notre avis
Le rock est un éternel recommencement et ce groupe canadien, l’un des tout meilleurs du pays, revisite énergiquement le genre. Produit par Eric Ratz (Billy Talent, Danko Jones, Cancer Bats…), le quatuor restitue avec beaucoup de justesse une musique vintage avec un son moderne et bourré de feeling. Et quand je dis feeling, ce n’est pas un vain mot. Nous avons là un véritable album enregistré comme tel avec le souci de la perfection sonore. Une perfection atteinte plus d’une fois sur ces dix titres. Il pioche aux racines du classic rock, mariant ces influences à un rock pêchu qui doit beaucoup aux disques sortis à la charnière des années soixante et soixante-dix. Une période où les musiciens se préoccupaient plus de faire de la musique qu’à en vendre. Au chant, Daniel Carriere possède une étendue vocale qui laisse pantois et transcende chaque morceau avec ce qu’il faut dans la voix. Le reste de la formation est également au diapason et trouve le juste compromis entre exécution carrée et performance bien maitrisée.
Ce deuxième opus, qui fait suite à « Dealbreaker » sorti en 2016, procure des frissons jusqu’à la moelle épinière et sort enfin en France (il est disponible depuis l’automne dernier en Amérique du Nord). Loin d’être aussi simpliste que son titre ne le suggère, et avec des sujets d’actualité, « Tusk ll » leur permet d’imposer leur identité dans un genre musical qui ne pardonne ni le manque de détermination, ni l’honnêteté. Propulsé par une section rythmique alliant dynamisme et efficacité, le gang d’Edmonton nous tricote des pistes accrocheuses à la fois subtiles et équilibrées. L’ensemble défile, ne nous laissant que très peu de temps pour reprendre notre souffle. Sans prise de risque excessive, cela reste tout de même extrêmement solide et ces dix pistes nous démontrent la fougue d’un groupe qui n’hésite pas à faire évoluer son style sans toutefois le défigurer.
Changeant régulièrement de tempo, sans jamais manquer leur cible, ces musiciens réussissent à trouver leur place et ils font la différence en variant les plaisirs pour échapper avec brio à une certaine linéarité. Solides et bien en place, ils nous entrainent à nouveau à travers leur territoire dans une course effrénée nous menant vers divers horizons. Entrainant, musclé, inspiré, voici un opus qui vous donnera envie d’en savoir un peu plus sur ces nouveaux venus prêts à en découdre dès que l’occasion se présente. A voir en première partie de Monster Truck le vendredi 10 mai à l’Empreinte (Savigny Le Temple – 77) et le samedi 11 mai au Forum (Vauréal – 95).
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