Détail de l'album

  • DATE DE PUBLICATION /15 juin 2018
  • LABEL /AUTO PRODUCTION
  • FORMAT /EP, CD et Digital

Notre avis

Parmi les groupes qui m’ont le plus impressionné en concert ces dernières années (et ils ne sont pas si nombreux que ça), il y a les Birth Of Joy. Les hollandais m’avaient infligé une véritable correction et le public présent ce soir-là avait fini le concert en mode standing ovation, bien conscient d’avoir eu en face d’eux ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Si j’évoque en ce début de chronique ce trio batave, c’est qu’il existe de fortes similitudes entre eux et les parisiens d’Howard.

Puisant son inspiration dans le rock vintage, le blues rock et le rock & roll, JM Canoville (Guitars & Vocals), Raphaël Jeandenand (Organ & Moog Bass) et Tom Karren (Drums) nous ramène au bon vieux temps du rock garage avec des influences stoner et grunge qui viennent enrichir leur son donnant naissance à un style bien reconnaissable. Ce power trio possède une composition aussi simple qu’efficace. Un guitariste-chanteur qui réveille le fantôme d’illustres ancêtres, un batteur manifestement élevé en plein air qui cogne comme un bûcheron et un organiste connecté au cosmos qui vous propose une expérience proche de la prise de substances hallucinogènes. Prenez la fougue du MC5, la puissance de Led Zeppelin, les envolées lyriques d’un Jim Morrison joué avec la flexibilité de Wolfmother et vous aurez un aperçu du rock psychédélique et endiablé d’Howard.

 L’un des atouts majeurs de cet enregistrement reste la tonalité des instruments. Ici pas d’effets spéciaux, ni de vocoder. Le trio colle à son identité jusqu’au bout et cette combinaison fâche le diable en personne qui s’invite dans nos esprits. Le panel rock est exploré dans bon nombre de recoins et sans détournement, ils viennent détruire les frontières. Ils parviennent également à faire ressortir nos émotions les plus primaires en conjuguant la rudesse d’un Queens Of The Stone Age aux mélodies hypnotiques des Doors.

En quatre pistes seulement, Howard redonne ses lettres de noblesse au rock sans artifices et sans manigance, ce premier EP étant là pour nous le prouver. J’espère que votre cage thoracique est bien accrochée. Jubilatoire tout simplement, vivement la suite…

Arno Jaffré