Par où commencer ?
Jeudi : 5h00 du matin, je n’ai pas bien dormi, peut-être à cause de l’excitation et l’envie d’être déjà sur place ? Non, ça fait trop tôt !
J’arrive sur place à 7h30 et le site est déjà blindé. Je réussis quand même à trouver une bonne place de parking.
Il est 9h00 environ quand ils ouvrent les portes du White Camp et la marée de festivaliers ressemble à la scène du film Braveheart. Vous savez ? Quand les guerriers guidés par Mel Gibson descendent la montagne pour la bataille finale (clin d’œil à Manowar !). À la place des boucliers, les gens ont des tentes Quechua et au lieu des épées, ils portent des packs de bières. Ces braves guerriers ne luttent pas cette fois-ci pour l’indépendance de l’Ecosse, ils se battent gentiment pour trouver leur place et marquer leur territoire sur le camping !
Bref, je ne sais pas comment commencer mon Live report…c’est la première fois que je prends mon courage par les deux mains (histoire de rester poli) et que je me lance dans un exercice aussi complexe. Certains d’entre vous le savent, la langue de Molière, ce n’est pas ma langue maternelle.
La journée passe à une vitesse incroyable. Je retrouve ma bande de potes « Hellfest », qui depuis six ans est devenu comme ma troisième famille. Une fois le camping installé (photo à l’appui), on décide d’aller manger un bout. Je voulais découvrir cette année la grande nouveauté : le Homard Frites ! Décidément, le genre de chose que l’on peut voir qu’au Hellfest. Pour résumer, un délice et comme dirait quelqu’un de chic* « l’opportunité pour certains de goûter le homard pour la première fois de leur vie ».
Une fois sur le site, je me dirige directement au stand de Merch pour acheter le T-Shirt de l’édition 2019 du Hellfest. J’entends de loin les deux premiers groupes (Sick Of It All et Amaranthe). Ministry aussi je le vois de loin. Je voulais absolument partager une boisson fraiche avec mes amis, car l’attente au stand de merchandising fut longue (une heure et demie).
Behemoth s’apprêtent à commencer et même si ce n’est pas le genre de Metal que j’adore, la curiosité de voir ce groupe sur la Main Stage me pousse à être en face. Leur présentation est à la hauteur de leur réputation (un des groupes le plus important dans le Black Metal). Niveau technique, rien à dire et la mise en scène est impressionnante. Malgré cela, ce n’est pas un groupe que j’écouterais tous les jours, mais je reconnais qu’ils sont très talentueux ! Une fois fini, je rejoins mes collègues de travail pour aller boire une deuxième boisson fraîche et voir de loin Papa Roach (qui commence sa prestation avec son titre le plus connu « Last Resort »).
Le concert se déroule sans grande surprise et j’attends la suite : Powerwolf ! Comme d’habitude, un concert très mouvementé avec leurs plus grands tubes. Une prestation sans faute avec un Attila Dorn toujours aussi charismatique. Les pogos s’enchaînent, les gens slamment dans tous les sens, ma tête se vide et je décide me laisser porter par la foule des chevelues.
Un peu fatigué, mais prêt pour la suite, je vais m’hydrater et je fais une pause, mais pleine de groove en appréciant Rob Zombie, qui ne cesse de me surprendre à chaque nouvelle présentation.
Une fois les batteries rechargées et à nouveau hydraté, je me prépare pour aller me battre comme un viking (même si en me regardant je ressemble plus à Apocalypto). Amon Amarth démarre et la foule ne cesse de bouger du début à la fin. Une heure intense non-stop, ce n’est pas pour rien qu’ils étaient nommés notre artiste du mois de mai.
Mon corps commence à me dire d’arrêter. Je me retrouve seul, car impossible de rester à côté de quelqu’un après une telle bataille. Je rejoins mes collègues et nous essayons de trouver une place au milieu des gens pour apprécier le concert suivant : Slipknot, les patrons du Knot Fest. J’ai bien dit apprécier, car la mise en scène du groupe et l’écran panoramique donnent envie de contempler les décors et chantonner les titres qui nous rappellent un autre temps plus simple et rempli de naïveté. Une excellente performance avec toujours Corey Taylor qui communique d’une façon unique avec son public et sa famille.
Après la dernière chanson, je croise par hasard un pote (on croise toujours les gens quand on ne les cherche pas), je lui demande s’il veut bien venir regarder avec moi le dernier concert de la journée et profiter pour réviser l’histoire : Sabaton. On se positionne côté gauche de la scène, le concert démarre et je suis surpris par les décors (rien à voir avec leur dernier passage au Hellfest en 2017). Une chorale de soldats accompagne Joachim Brodén. les morceaux s’enchainent et le public est conquis à tel point qu’il entonne « Oh oh oh, ouoh oh oh oh oh, ouoh oh OOOOOHHHHH » (refrain de la chanson Swedish Pagans) sans arrêt. Joachim tombe littéralement sur scène impressionné, il se relève et continue le concert jusqu’à la fin.
La journée est finie, l’échauffement pour le Hellfest est un sans-faute. Certains iront au Metal Corner, d’autres à la Party Tent ou Fury Tent. Moi, je rejoins mes amis sur le camping pour boire une dernière bière avant de me coucher. Demain, j’attaque ma première journée en enfer !

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