Vous nous revenez avec ce nouvel album « Haut et court », pourquoi être restés dans la thématique des pirates ?

[Pierre] On a cette idée de triptyque, faire trois petits albums comme ça avec une identité assez forte. Et la piraterie nous correspond bien avec les origines martiniquaises du chanteur, le rhum, le côté un peu rebel et en décalage.

Votre précédent album avait été enregistré très rapidement, en a-t-il été de même pour celui-là ?

[Pierre] Oui ça a été à peu près pareil. Ça a été le même procédé, limite plus rapide. Chacun arrivait avec des morceaux, surtout moi et les deux guitaristes Barth et Harvey. On avait déjà des trucs plus ou moins finis donc ça a été rapide finalement. On retrouve la patte des trois zicos avec les arrangements du batteur derrière et forcément la voix d’Elie.

Pendant un certain temps vous étiez Apocalypse Now, pour qu’elle raison être revenus à Forest in Blood pour votre retour avec le précédent album ?

[Pierre] Alors moi ça fait pas longtemps que je suis dans le groupe, avant je jouais dans The Arrs et donc je suis un peu arrivé en cours de route. Je sais qu’il y a eu pas mal de changements de line up et c’est donc pour ça qu’il y a eu le changement de nom dans la carrière du groupe. Je pense que les gars voulaient un retour aux sources avec les influences du début en mélangeant trash et hardcore. Apocalypse Now c’était plus un projet metal… enfin moi je le vois comme ça, je n’étais pas dans le groupe à ce moment-là.

Dans l’album précédent il y avait quelques pistes qui permettaient d’aérer l’album, alors que dans celui-ci l’auditeur est tout le temps pris à la gorge. Était-ce une volonté de votre part de faire un album plus direct ?

[Pierre] Tout à fait oui. On avait aimé faire des interludes pour le précédent album ; mais là on voulait un truc plus rentre dedans, plus sans compromis.

Il y a un titre en français dans l’album, pourquoi ne pas avoir fait tout le reste du CD dans cette direction ?

[Pierre] Je pense qu’Elie le chanteur est plus à l’aise avec le texte en anglais, et l’identité aussi du groupe est comme ça. Là on l’a vraiment fait par challenge. Et le fait d’avoir invité Nico (The Arrs) sur le titre, le français s’y prêtait. Le titre sonne un peu à part. Pour avoir composé la musique de ce morceau, c’est un peu comme si Forest in Blood et The Arrs s’accouplaient.

Du The Arrs à l’ancienne et du Forest in Blood à l’ancienne.

Une fois que les concerts pourront reprendre, une tournée est envisagée ?

[Pierre] En fait ça fait un an que l’album est dans les tuyaux, il y a eu beaucoup de pourparlers pour savoir quand on allait le sortir, et on avait pas mal de dates bookées l’année dernière en mars dans des petits festivals et d’autres plus gros. Là on a des plans mais en ce moment les organisations ne se prononcent pas trop, ce qui est compréhensible. Et ce n’est toujours pas possible, c’est que du prévisionnel. Mais nous c’est sûr on a envie, on est prêts.

Combien de bouteilles de rhum ont été descendues pour la création de l’album ?

(rires)

[Pierre] Ouh putain… Alors franchement je ne les ai pas comptées. Mais on a un partenariat avec Saint James, et pour le coup on a bien joué le coup du partenariat. C’est-à-dire qu’on en avait pour l’enregistrement de l’album. Quand on pouvait encore faire des concerts on en ramenait, on faisait des petits mélanges, des rhums arrangés pour boire des coups à la fin avec les gens, les organisations et le public. En résumé : on a eu une tempête de rhum, des litres sont partis !

Quentin